Un boycott pour contrer une inflation disproportionnée
Dans un contexte où les prix des denrées alimentaires, y compris le blé utilisé pour la fabrication des pâtes, sont en baisse, l’association de consommateurs Assoutenti a lancé un appel à un boycott national des pâtes vendues en supermarché. Selon Furio Truzzi, président de l’association, le prix des pâtes est « absolument disproportionné par rapport aux coûts de production« . L’association dénonce la « cupidité » de la grande distribution et des industriels qui, malgré la baisse des coûts des matières premières, maintiennent des prix élevés.
Les fabricants se défendent en affirmant qu’ils doivent répercuter la hausse des prix de l’énergie, des transports et des salaires. Cependant, cette justification ne convainc pas les consommateurs qui voient leur budget courses augmenter de manière significative.
Un impact significatif sur le budget des familles
En avril 2023, le prix des pâtes en Italie avait augmenté de 17% sur un an. Cette hausse est d’autant plus ressentie que les Italiens consomment en moyenne 23 kg de pâtes par an. Dans certaines régions, comme à Modène, en Émilie-Romagne, l’augmentation a même atteint 50%, provoquant une réunion d’urgence du cabinet de la présidente du Conseil, Giorgia Meloni.
L’association Assoutenti estime que les familles italiennes de quatre personnes dépensent en moyenne 915 euros de plus par an en courses, soit une augmentation de près de 12%, pour un total de 7690 euros. Face à cette situation, les associations de consommateurs réclament davantage d’actions de la part des autorités, d’où cet appel à la grève des pâtes. Leur objectif est de voir si le maintien des pâtes dans les rayons fera baisser les prix, offrant ainsi un répit aux consommateurs face à l’inflation.