Micromania, bientôt la fin ? 1 200 emplois et 300 magasins menacés

La vente de Micromania par GameStop soulève des questions cruciales sur l’avenir du commerce de jeux vidéo en France. Quelles conséquences pour les passionnés et l’emploi ? Ne manquez pas ces révélations qui pourraient vous surprendre !

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Micromania : la fin d'une époque dans le paysage vidéoludique français
Micromania, bientôt la fin ? 1 200 emplois et 300 magasins menacés | journaldeleconomie.fr

L’annonce récente de GameStop dans un communiqué presse, la boîte américaine qui distribue des jeux vidéo, au sujet de la mise en vente de sa filiale française Micromania a secoué le secteur du jeu vidéo en France. Cette décision marque un tournant pour une enseigne connue des passionnés depuis des décennies.

Une baisse économique préoccupante

Ces dernières années, Micromania a vu ses résultats dégringoler, ce qui inquiète clients et investisseurs. Il y a trois ans, on avait annoncé la fermeture de 47 boutiques sur 399, entraînant ainsi la rupture de 130 contrats de salariés (une mesure qui faisait partie d’une stratégie visant à réduire les investissements dans les zones déjà saturées). Aujourd’hui, Micromania emploie encore un peu plus de 1200 personnes sur tout le territoire français, sans qu’aucune fermeture immédiate n’ait été programmée.

Cette situation financière difficile survient alors que GameStop avait déjà mis fin à ses activités en Allemagne et en Italie en 2024. L’enseigne américaine affiche depuis plusieurs années des résultats négatifs et se concentre désormais sur des marchés jugés plus porteurs, comme l’Amérique du Nord et l’Australie.

L’histoire & l’évolution de Micromania

Créée à Nice en 1983, Micromania a été rachetée par GameStop en 2008 pour 500 millions d’euros. En 2017, elle fusionne avec Zing-Pop Culture pour devenir Micromania-Zing, une opération qui montre sa volonté de proposer bien plus que des jeux vidéo classiques (ce qui a permis d’étendre son offre). Avant cela, l’enseigne avait racheté une partie de son concurrent Game en 2012 et Dock Games en 2005, preuve de sa capacité à s’adapter aux évolutions du marché.

En 2013, Micromania comptait plus de 440 magasins répartis partout en France. Mais la progression rapide du numérique et les changements dans les habitudes des consommateurs ont fini par freiner sa croissance.

La concurrence qui se fiche bien de tout et un marché en pleine mutation

Aujourd’hui, le secteur du jeu vidéo est dominé par des acteurs comme FNAC, Boulanger, Amazon et CDiscount, qui proposent un approvisionnement fréquent, un large choix et des prix attractifs. Même les grandes surfaces battent le rappel avec des offres alléchantes lors des lancements, par exemple avec la PS5 ou la Xbox Series. Par ailleurs, les ventes de jeux en version dématérialisée ne cessent de monter, rendant la situation encore plus compliquée pour une enseigne comme Micromania.

Les accessoires et consoles représentent désormais plus de 50 % du chiffre d’affaires de Micromania. Toutefois, d’après le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs), même si en octobre 2024 67 % des gamers continuent de préférer les formats physiques au numérique, cette préférence ne suffit pas à redresser la tendance actuelle (ce qui montre bien la difficulté rencontrée par le commerce traditionnel).

Les options pour les jours à venir

Plusieurs scénarios se dessinent pour Micromania. On pourrait envisager une fermeture totale pour investir dans un secteur considéré comme plus rentable par GameStop. Mais il n’est pas exclu non plus qu’un nouvel investisseur se pointe avec une stratégie de relance (pensez à une toute nouvelle approche dans la vente, la communication et la distribution).

Des partenariats avec d’autres marques ou même un passage à une présence intégralement numérique pourraient également être envisagés pour tenter de suivre les nouvelles exigences du marché (on est bien loin des temps anciens).

Ce que cela pourrait changer pour l’emploi et la suite

La vente de Micromania entraîne une incertitude sur l’arrivée d’un repreneur. Le risque pour l’emploi est bien réel, certains observateurs avertissant que « la stabilité de l’emploi n’est pas assurée » (un point à surveiller de près). Pour les clients fidèles, c’est rassurant de savoir que les éventuelles fermetures ne se feront pas du jour au lendemain, et que les articles resteront disponibles pendant un certain temps.

Pendant que GameStop se concentre sur ses activités nord-américaines et australiennes, l’avenir de Micromania reste en suspens. Cela permet de se poser la question de comment le secteur du jeu vidéo en boutique pourra s’adapter face à l’automatisation croissante.

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