Limites sur les prix des produits pétroliers russes
Priver la Russie des moyens de faire la guerre à l’Ukraine : c’est l’objectif poursuivi par les États membres de l’Union européenne, qui sont parvenus en fin de semaine dernière à un accord pour plafonner le prix des produits pétroliers russes qui sont transportés par bateau. Un accord souscrit dans la foulée par les membres du G7 (États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Japon) et l’Australie. Ce plafond devrait être mis en œuvre ce dimanche.
Dans le détail, les produits peu raffinés comme le mazout sont plafonnés à 45 dollars le baril, tandis que le baril pour des produits comme le diesel ne pourra pas être vendu plus cher que 100 dollars. Par ailleurs, les pays signataires s’engagent à ne pas fournir de services qui permettent le transport maritime, comme l’assurance.
Empêcher la Russie de financer la guerre à l’Ukraine
Il s’agit de « prix équilibrés », assurent des diplomates, qui permettent de réduire les revenus pour la Russie qui s’en sert pour financer sa guerre en Ukraine. Ils garantissent aussi aux pays tiers l’accès à ces produits pétroliers. La Commission européenne devait en effet assurer un certain équilibre : d’un côté, assécher les capacités de la Russie de continuer à financer la guerre ; de l’autre, assurer la stabilité du marché global de l’énergie, comme l’a rappelé la présidente Ursula von der Layen. nn« Nous devons continuer à priver la Russie des moyens de faire la guerre à l’Ukraine », a-t-elle encore martelé, même si plusieurs pays (dont la Pologne) réclamaient un plafond encore plus bas. C’est ce dimanche qu’une autre mesure a été mise en œuvre, celle de l’embargo européen sur les produits raffinés provenant de Russie et exportés par voie maritime. Un blocage qui vise à empêcher le pays de vendre ce type de produits au prix du marché.