Policier condamné : il utilise la carte bancaire d’une gardée à vue pour payer ses paris sportifs

Un ancien policier, condamné pour avoir détourné 541 euros d’une jeune femme en garde à vue, révèle des failles troublantes dans notre confiance envers les forces de l’ordre.

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Policier condamné : il utilise la carte bancaire d'une gardée à vue pour payer ses paris sportifs
Policier condamné : il utilise la carte bancaire d’une gardée à vue pour payer ses paris sportifs | journaldeleconomie.fr

Le 16 juin 2025, un ex-flic s’est présenté devant le tribunal correctionnel de Paris. Une histoire qui remonte à 2019 et qui relate l’utilisation frauduleuse d’une carte bancaire par un ancien agent – celui qui, jadis, jurait de protéger et servir. Cet épisode soulève de réelles interrogations sur la intégrité au sein des forces de l’ordre et les répercussions des addictions.

Le déroulement de l’histoire

À 33 ans, cet homme avait d’abord exercé comme adjoint de sécurité au commissariat du Xe arrondissement de Paris avant de troquer son uniforme pour un volant et devenir chauffeur de bus. C’est dans ce cadre qu’il est accusé d’avoir subtilisé une carte bancaire appartenant à une jeune femme de 23 ans, alors qu’elle était en garde à vue dans le même commissariat.

Le montant détourné s’élève à 541 euros et se répartit sur 11 opérations sur des sites de paris sportifs. Certaines transactions ont été refusées, révélant son addiction aux jeux. Pendant les gardes à vue, il profitait de l’occasion pour prendre les moyens de paiement et les téléphones rangés dans le coffre-fort, allant même jusqu’à effacer les notifications bancaires sur le mobile de la victime pour masquer ses actes.

Les victimes et ce qui se passe après

Plusieurs personnes ont subi les manœuvres malhonnêtes de cet ex-agent, mais seule la jeune femme concernée a décidé de se constituer partie civile. Elle a en plus dénoncé des violences et des humiliations subies lors de sa garde à vue. La procureure a alors indiqué que ces agissements avaient causé un « préjudice moral pour l’État ». Cette affaire pousse à s’interroger sur les dispositifs de gestion interne au sein de la police et sur les mesures à mettre en place pour éviter de tels abus.

Le procès et la peine

Au cours du procès, le tribunal a condamné l’ancien policier à deux ans de prison avec sursis, avec une interdiction définitive d’exercer dans la fonction publique. Même si les accusations ne portaient pas sur les violences alléguées, cette décision marque tout de même une étape pour reconnaître les erreurs commises par ceux qui occupent des postes publics. Devant le tribunal, l’ex-agent a tenté d’expliquer ses faits en déclarant : « C’est tellement facile, vous faites la photo de la carte, le code rentre tout seul et hop, transaction validée. » Cette phrase montre bien comment une mauvaise utilisation des moyens mis à disposition peut mener à des agissements inacceptables.

La suite et les retombées

Cette affaire met en lumière non seulement des failles possibles dans le système judiciaire, mais aussi les dégâts que peuvent provoquer des fraudes documentaires. L’addiction aux jeux a conduit cet ex-policier à compromettre son intégrité, tant sur le plan professionnel que personnel. Pour le public, c’est un rappel de la nécessité d’une surveillance attentive des institutions publiques afin d’éviter que ce genre de situation se reproduise.

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