Une compensation de 555 millions d’euros
L’épilogue d’une crise diplomatique entre Paris et Canberra ? La France et l’Australie semblent vouloir repartir du bon pied, après que l’ex-Premier ministre du pays, Scott Morrison, a mis fin unilatéralement au contrat portant sur des sous-marins français. Un « contrat du siècle » qui tombe à l’eau pour Naval Group puisqu’il représentait 56 milliards d’euros.
Depuis, les relations diplomatiques entre les deux capitales sont glaciales. L’élection du nouveau Premier ministre Anthony Albanese est l’occasion de relancer la relation. Et cela passe par une compensation pour Naval Group, qui va recevoir 555 millions d’euros versés par l’Australie.
Canal diplomatique
Ce règlement « juste et équitable », selon les mots du Premier ministre, devrait permettre de retrouver des relations plus cordiales entre les deux pays. Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, a pris acte de cet accord, qui « convient à Naval Group » : « cet accord est important parce qu’il va nous permettre d’ouvrir une nouvelle page dans notre relation bilatérale avec l’Australie et de regarder vers l’avant ».
L’Australie de son côté attend les premiers sous-marins britanniques et américains à propulsion nucléaire qui vont remplacer ses bâtiments vieillissants. Seul problème pour le pays : les premières unités n’arriveront pas avant des décennies, ce qui risque d’être un handicap face à une Chine de plus en plus conquérante dans le Pacifique.