Travailler trois jours fériés pour sa retraite : la proposition choc du président de la CPME

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Alors que les négociations sur la réforme des retraites de 2023 doivent reprendre, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), Amir Reza-Tofighi, avance une idée pour renforcer l’épargne retraite des salariés. Il propose de travailler trois jours fériés par an, en affectant le salaire correspondant à un compte personnel d’épargne retraite. Cette mesure viendrait compléter le système actuel de retraite par répartition.

Une nouvelle piste pour l’épargne retraite

Invité de Sud Radio et de RMC, Amir Reza-Tofighi a expliqué sa proposition en insistant sur les défis démographiques auxquels est confronté le système de retraite français. « Aujourd’hui, avec l’évolution démographique, la hausse de l’espérance de vie, la baisse de la natalité, on est passé de quatre actifs qui financent un retraité à 1,6 actif. Notre système actuel ne peut pas tenir seul », a-t-il déclaré.

Pour lui, il ne s’agit pas de remettre en cause la retraite par répartition, mais de la compléter avec un dispositif d’épargne individuelle. Cette méthode de capitalisation, déjà présente dans la fonction publique avec le dispositif Préfon ou le RAFP, pourrait être généralisée au secteur privé.

Un système hybride pour anticiper l’avenir

La proposition du président de la CPME soulève des interrogations. En effet, travailler trois jours fériés signifie une modification des conditions de travail des salariés. Certains y verront un effort supplémentaire imposé, tandis que d’autres pourraient saluer une initiative permettant de préparer financièrement leur retraite.

Amir Reza-Tofighi se veut toutefois ouvert à la discussion : « Nous sommes prêts à entendre d’autres propositions ». La CPME entend ainsi participer activement aux débats qui vont s’ouvrir d’ici la fin du mois de février, sous l’impulsion du Premier ministre François Bayrou. Ce dernier a appelé les partenaires sociaux à négocier sans « tabou », tout en préservant l’équilibre financier du système.

La mise en place d’un mécanisme d’épargne obligatoire ou incitative pour la retraite reste un sujet sensible en France. La question de son acceptabilité par les salariés et les entreprises sera au cœur des discussions à venir.

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