Trois jours en présentiel, deux jours en télétravail
Dans une note aux employés envoyée la semaine dernière, Tim Cook annonçait le retour au bureau à partir de cet automne. Le patron d’Apple explique que les salariés du groupe sont attendus les lundis, mardis et mercredis, et ils ont la possibilité de travailler à domicile les jeudis et vendredis. Pour le constructeur informatique, il s’agit d’une révolution : l’entreprise est très centralisée, de part son activité et aussi par son histoire et sa culture. Mais ce retour partiel en présentiel ne fait pas l’unanimité.
Plusieurs dizaines d’employés ont ainsi rédigé une lettre interne, qui a fuité sur le site spécialisé The Verge. Ces derniers demandent à la direction d’Apple de choisir une approche plus flexible concernant le télétravail. Les signataires font part d’une « préoccupation grandissante » concernant le travail à distance décidé par l’entreprise, une politique qui aurait poussé « certains de nos collègues à démissionner ». Les salariés écrivent qu’ils ne devraient pas à avoir à choisir entre leur emploi chez Apple et leurs familles et leur bien-être.
Les défenseurs du télétravail
Tout au long de la crise sanitaire, le discours entendu auprès de la direction a été celui d’une attente forte de la part des salariés de revenir en présentiel. Or, la lettre souligne qu’il existe des « sentiments contradictoires » au sein du groupe. Cette missive a été rédigée par 80 salariés, sur un total de 2.800 qui en ont discuté au sein d’une chaîne Slack (un logiciel de messagerie) dédiée aux « défenseurs du travail à distance ».
80 salariés, c’est bien peu quand on considère qu’Apple emploie plus de 130.000 collaborateurs. Néanmoins, c’est un signal fort que le retour à la normalité risque d’être plus compliqué que prévu, non seulement pour le constructeur californien, mais aussi pour bon nombre d’entreprises qui n’ont pas la culture du télétravail.