Près de 10.000 défaillances
Depuis mars 2020 et le début de la crise sanitaire, les aides publiques ont permis à de nombreuses entreprises de tenir le choc dans un contexte d’activité fortement contrainte. Maintenant que les pouvoirs publics ont débranché les aides, les entreprises sont désormais seules en piste et pour certaines d’entre elles, la vie post-pandémie est difficile, voire tout simplement impossible. Le cabinet Altares a enregistré près de 10.000 défaillances au premier trimestre, 9.972 procédures plus exactement. Cela représente une hausse de 34,6% du nombre de défauts d’une année sur l’autre.
Néanmoins, ce niveau n’est pas exceptionnel. On peut le rapprocher de celui du premier trimestre 2020, juste avant la crise donc, durant lequel 10.902 entreprises avaient fait défaut. Pour Altares, ce début d’année 2022 est même qualifié d’encourageant, mais le cabinet prévient que les conséquences de la guerre en Ukraine risquent de peser sur le reste de 2022. Le nombre de défauts devrait donc se maintenir tout au long de l’année, et peut-être même augmenter.
Des secteurs plus touchés que d’autres
Dans le détail, les défaillances d’entreprises sont surtout concentrées dans les secteurs de la construction, de l’industrie et du commerce. Dans ce dernier secteur, la vente de détail est particulièrement concernée, notamment l’alimentation générale, avec une hausse des défauts de 83% d’une année sur l’autre. Les salons de coiffure et les instituts de beauté ont subi une augmentation de 86% des défaillances.
Les entreprises automobiles (ventes, réparation) ont elles aussi essuyé beaucoup de difficulté en début d’année, avec des défaillances en hausse de 33%. Dans la restauration, l’étude relève 600 défaillances, contre 285 au premier trimestre 2021. C’est un niveau proche de celui de celui d’avant la crise sanitaire.