Gâchis économique et environnemental
Ces avions sans passagers ou presque qui volaient tout de même ont frappé l’opinion publique alors que le débat sur la protection de l’environnement est sur toutes les lèvres. Même si cela leur coûte très cher en termes de coût de carburant et d’équipage, les compagnies aériennes ne peuvent faire autrement si elles souhaitent conserver leurs créneaux horaires. Deux organisations du secteur aérien, l’Association internationale du transport aérien (Iata) et l’association européenne des gestionnaires de ces créneaux (EUACA), ont rapidement demandé à l’Union européenne un moratoire sur les règles qui régissent la répartition des créneaux horaires.
Ces associations ont été entendues par la Commission européenne, qui va proposer un assouplissement des règles dans ce domaine. Ursula von der Leyen, la présidente de l’exécutif européen, a déclaré : « Nous voulons qu’il soit plus facile pour les compagnies aériennes de garder leurs créneaux aéroportuaires même si elles n’opèrent pas de vols dans ces créneaux en raison du déclin du trafic ». Une législation en ce sens va être présentée « très rapidement ».
La Commission européenne intervient
Actuellement, les transporteurs doivent utiliser au moins 80% des créneaux horaires attribués dans les aéroports. Si ce n’est pas le cas, ils risquent de perdre ces précieux créneaux, qui doivent donc être occupés avec ou sans passagers. Or, l’épidémie de coronavirus a fortement réduit les taux de remplissage dans les avions.
Ursula von der Leyen a néanmoins indiqué que cette mesure d’assouplissement serait « temporaire » : « Cela soulagera la pression sur l’industrie aérienne et en particulier sur les plus petites compagnies », sans oublier que cela fera baisser les émissions de gaz à effet de serre. La législation doit cependant être approuvée et adoptée par le parlement européen puis par les États membres de l’UE.