Automates communs
BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel (hors Arkéa) travaillent à une mutualisation de leurs distributeurs de billets de banque, selon des informations des Echos. À l’heure actuelle, il s’agit d’une étude menée par les trois établissements auprès des représentants du personnel, des collectivités et des transporteurs de fonds, avec l’objectif de tirer des conclusions en fin d’année. Ces trois banques comptent pour 15.000 des 48.000 distributeurs d’espèces en France.
La mutualisation des DAB intervient dans un contexte où les espèces, billets comme pièces, sont de moins en moins utilisées par les Français. 59% des transactions ont été payées avec du cash l’an dernier, une année particulière durant laquelle la manipulation des espèces a été particulièrement mal vue pour des raisons sanitaires. 35% des transactions ont été réglées avec une carte bancaire. Un chiffre en hausse : la Banque de France a relevé que désormais, 39% des transactions étaient réalisées par carte.
Baisser les coûts
Quant aux banques, elles cherchent à réaliser des économies dans les coûts de gestion des distributeurs. Le danger, c’est de voir leur nombre diminuer si jamais les trois établissements se mettaient d’accord. Selon un représentant d’une des banques, la question n’est pas le nombre d’automates, mais leur répartition sur le territoire. Les territoires ruraux et isolés seront privilégiés, promet-il aussi.
Malgré les assurances des protagonistes, l’inquiétude est de mise au vu de l’expérience menée en Belgique, où le nombre de DAB de quatre banques s’est réduit de moitié après une alliance du même genre que celle qui se prépare en France. 20 localités belges sont désormais complètement privées de distributeurs… Une telle situation pourrait-elle arriver en France ?