Depuis le mois de mars, et faisant suite à deux crashs tragiques au lourd bilan humain, Boeing et les compagnies aériennes se sont vues interdire par les autorités en charge de la sécurité aérienne de faire voler des 737 MAX. Le temps que le constructeur mette au point une mise à jour pour sécuriser le logiciel de son avion, qui doit ensuite être validée par les régulateurs partout dans le monde. Boeing, qui a réduit la production du 737 MAX en avril, a calculé les coûts que représentent cette interdiction de vol : 5,6 milliard de dollars ont été inscrits en charge comptable.
Cette somme servira à indemniser les compagnies aériennes qui ne peuvent faire voler leur flotte de 737 MAX, ainsi que les fournisseurs dont la production est gelée en attendant le feu vert des autorités aériennes. Par ailleurs, Boeing doit aussi gérer une augmentation des coûts de production de l’appareil, puisque le groupe en fabrique moins. Ces 5,6 milliards ne prennent pas en compte les éventuels mois supplémentaires durant lesquels les avions resteront cloués au sol. Le constructeur espère toutefois obtenir l’autorisation de vol au début du dernier trimestre. Mais des analystes estiment qu’il s’agit là d’une fenêtre optimiste.
Du côté des compagnies aériennes, on prend son mal en patience. De grands noms comme United ont tout simplement indiqué qu’ils attendraient le mois de novembre avant de remettre leurs 737 MAX en service. Des observateurs indiquent cependant que le retour de l’avion dans l’espace aérien pourrait attendre l’année prochaine…