Quelques minutes avant la clôture de la Bourse de New York, l’action de Dropbox était valorisée à 29,97 $, soit une hausse de 42,7% par rapport à son cours d’introduction qui était de 21 $. Le Nasdaq, le marché sur lequel l’action a été introduite, accusait lui une perte de 0,79%. Mais dès le début de la journée le titre de Dropbox était particulièrement bien orienté à 29 $, soit une valorisation de 38% au dessus de son prix d’introduction. L’entreprise était d’ores et déjà valorisée à près de 12,7 milliards de dollars. Dropbox a donc parfaitement réussi son lancement en Bourse dans ce qui était la plus importante IPO du secteur des technologies depuis l’an dernier.
En 2017, Snap (l’éditeur du réseau social Snapchat) se lançait avec la même ferveur que Dropbox : au premier jour de sa cotation, la titre de l’entreprise s’envolait de 44%, avec une action introduite à 17 $ et qui a fini sa journée à près de 24,5 $. La suite a démontré qu’après l’excitation de l’IPO, les choses ont mal tourné pour Snap qui végète désormais sous son tarif d’introduction. Chez Dropbox, comme chez les investisseurs, on se gardera donc de tout triomphalisme même si le service de stockage a un modèle économique à base d’abonnements payants qui, sur le papier, semble plus solide que l’affichage publicitaire de Snapchat.
Dropbox ne sera pas la seule société tech à se lancer en Bourse cette année. Spotify, le leader mondial du streaming de musique, va en effet proposer des actions à compter du 3 avril. L’entreprise anglo-suédoise est actuellement valorisé 19 milliards de dollars, et son cours pourrait aussi s’envoler dans les premières heures, voire les premiers jours de sa cotation. La réceptivité des marchés aux entreprises high-tech est telle que ces dernières ont plutôt raison de se lancer maintenant.