Deux « marques sœur »
Celio a remporté la partie : le groupe spécialiste dans le prêt-à-porter masculin a en effet dépensé 1,8 million d’euros pour acquérir la marque Camaïeu mise en vente aux enchères à Lille. Celio a l’ambition de « faire renaître cette marque française iconique, connue et aimée de plusieurs millions de femmes grâce à son expertise », selon le communiqué. Le rapprochement entre ces deux marques a du sens, ce sont des « entreprises sœurs », comme l’a expliqué Sébastien Bismuth, le président de Celio.
Celio et Camaïeu partagent un « positionnement similaire », a souligné le dirigeant, étant entendu que le premier s’adresse aux hommes et le second aux femmes. « C’est une marque qui a une valeur, qui a été leader du prêt-à-porter féminin pendant des dizaines d’années en France », explique-t-il. Sébastien Bismuth prévient toutefois que « la relance va prendre du temps » : pas question de rouvrir du jour au lendemain de nouveaux magasins.
Réduction de voilure pour le « nouveau » Camaïeu
Par ailleurs, le positionnement du « nouveau » Camaïeu ne devrait pas différer beaucoup de celui qu’on connaissait auparavant. Le patron de Celio a expliqué que la marque continuerait de vendre des produits « basiques et d’équipement, à des prix accessibles ». En revanche, « avoir 500 ou 600 magasins comme avait Camaïeu, ça ne fait plus partie d’une équation possible dans le marché d’aujourd’hui ».
Dans l’histoire, Celio ne fait en effet que reprendre la marque, les logos et les noms de domaines de l’ancien fleuron du textile féminin. L’entreprise, créée en 1984 à Roubaix, a subi une liquidation judiciaire en septembre dernier. Ce sont 2.100 salariés qui ont perdu leur emploi, qu’ils ne retrouveront pas au sein de Celio. Le groupe est un géant du prêt-à-porter : le groupe possède en effet 374 magasins en France, à cela s’ajoute un réseau de 300 points de vente à l’étranger.