Climat : la planète brûle et est au bord du gouffre

L’année 2023 a été témoin d’un phénomène sans précédent : selon l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), nous avons vécu l’année la plus chaude depuis l’ère des relevés météorologiques il y a 174 ans. Le rapport annuel sur l’état du climat global de l’OMM, publié le 19 mars 2024, dresse un bilan très inquiétant pour l’avenir…

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Climat : la Terre brûle

L’augmentation de la température moyenne à la surface de la Terre, qui a grimpé à 1,45°C au-dessus des niveaux pré-industriels, n’est qu’une facette de l’urgence climatique. Le rapport souligne également des records dans d’autres domaines, notamment la température des océans, leur acidification, la montée du niveau des mers et la fonte des glaces de l’Antarctique.

Ces changements ont un des effets néfastes sur les populations et l’économie mondiale. Le nombre de personnes souffrant d’insécurité alimentaire a plus que doublé, passant de 149 à 333 millions entre 2019 et 2023. Les catastrophes naturelles exacerbées par le changement climatique, telles que les incendies de forêt au Canada, qui ont consumé 14,9 millions d’hectares, et les ouragans dévastateurs, ont également un coût humain et financier qui ne cesse d’augmenter.

Il faut investir plus dans la transition énergétique

Tout n’est pas perdu, toutefois, et l’OMM pointe une lueur d’espoir : la transition énergétique. La capacité de production d’énergies renouvelables a connu une hausse significative de presque 50% en 2023 par rapport à l’année précédente. Cependant, cette transition requiert des investissements bien plus massifs. Les flux financiers liés au climat, bien qu’ayant presque doublé entre 2019-2020 et 2021-2022 pour atteindre 1.300 milliards de dollars, restent insuffisants.

Pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris et maintenir l’augmentation de la température mondiale en dessous de 1,5°C, il est estimé que les investissements doivent être multipliés par six, atteignant 9.000 milliards de dollars d’ici 2030. L’OMM met en garde contre le coût de l’inaction, qui pourrait s’élever à 1.266 billions de dollars sur la période 2025-2100, soit plus de douze fois le PIB mondial actuel.

 

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Après son diplôme de Master en Philosophie du Langage, Paolo Garoscio a décidé de se tourner vers le journalisme. Il écrit régulièrement pour divers sites dédiés à l'actualité économique dont le Journal de l'Economie ou encore EconomieMatin.
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