Taux d’emploi : l’exemple allemand
« Si nous avions un taux d’emploi équivalent à celui de l’Allemagne, nous n’aurions plus de problème de déficit, notre dette se réduirait beaucoup plus rapidement et nous n’aurions globalement plus de problème de finances publiques », a souligné Bruno Le Maire durant les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Pour y arriver, le ministre de l’Économie vise « 80% de taux d’emploi d’ici les années qui viennent ».
Le taux d’emploi représente le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la population en âge de travailler. Par rapport à d’autres pays européens comme l’Allemagne (78%) et les Pays-Bas (plus de 80%), la France se trouve effectivement en position défavorable.
Cap vers le plein emploi
Parmi les mesures envisagées pour atteindre cet objectif, la réforme des retraites joue un rôle majeur. Elle vise à augmenter progressivement l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, pour favoriser l’emploi des seniors. Cependant, le taux d’emploi des plus âgés reste préoccupant, malgré une augmentation de l’emploi chez les 55-64 ans depuis la réforme de 2010. De plus, selon l’Unédic, le report de l’âge légal de départ à la retraite pourrait faire augmenter le nombre de chômeurs. Entre 2010 et 2022, le nombre de seniors inscrits et indemnisés par Pôle emploi a augmenté de 100.000 en raison de la réforme précédente.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a affiché l’ambition d’atteindre le plein emploi d’ici 2027, soit un taux de chômage autour de 5%, contre 7,1% actuellement. Pour y parvenir, le gouvernement compte sur le dispositif France Travail, qui deviendra dès 2024 la seule porte d’entrée pour toutes les personnes en recherche d’emploi ou rencontrant des difficultés d’insertion. Le projet de loi prévoit de regrouper sous une même bannière les services de l’État, de Pôle emploi, des missions locales, de Cap emploi, des collectivités territoriales, des organismes et associations d’insertion et des CAF.