Des primes qui n’arrivent pas
Si les vendeurs des concessions automobiles ont un salaire fixe généralement assez bas (environ 1.000 euros), en revanche ils profitent à plein d’un système de primes qui leur permettent de multiplier par deux, trois voire quatre cette rémunération de base. Mais comment faire quand la production de voitures ne suit pas ? En raison de la pénurie de pièces et de semi-conducteurs qui frappe l’industrie automobile, les clients ne réceptionnent leur véhicule neuf qu’au bout de huit mois, voire plus.
Or, les vendeurs ne touchent leurs primes de vente qu’à la réception de la voiture, pas pendant la commande. En conséquence, bon nombre d’entre eux vivent actuellement une sorte de passage à vide salarial, comme l’explique BFM Business. Pour compenser, certains concessionnaires mettent la main à la poche et octroient des avances, mais la situation ne peut pas durer éternellement.
Inquiétudes dans le secteur automobile
C’est pourquoi la Plateforme de la filière automobile (PFA) a décidé de prendre le dossier en main pour interpeller le gouvernement sur le sujet. Des dispositifs d’aides pourraient ainsi être mis en place. Le danger serait de voir les vendeurs quitter le secteur, ce qui reviendrait à devoir en former de nouveaux qui ne seront pas opérationnels lorsque la crise sera terminée…
La situation est donc complexe. Pendant ce temps, c’est le marché de l’occasion qui poursuit son embellie. Les acheteurs ne voulant pas attendre de longs mois se tournent vers les véhicules de seconde main, dont les prix enchérissent en raison de la loi de l’offre et de la demande. En moyenne, les prix ont en effet augmenté de 25%.