L’avion bas carbone, une réalité en 2030
D’ici à 2030, le premier avion bas carbone verra le jour, c’est du moins l’objectif que s’est fixé le gouvernement et les industriels de l’aviation. Les pouvoirs publics ont octroyé en début d’année au Conseil pour la recherche aéronautique civile (Corac) une enveloppe de 800 millions d’euros, dont 300 millions pour 2022, 300 millions en 2023 et 200 millions en 2024. Clément Beaune, le ministre délégué aux Transports, a annoncé une rallonge du budget prévu pour 2023.
« La décarbonation de l’aviation n’est pas une option, c’est une obligation », a-t-il affirmé lors d’une réunion à Toulouse avec la filière. Il a rappelé que le gouvernement s’est engagé à « accompagner le secteur dans cette transition indispensable à son avenir ». L’enveloppe prévue pour 2023 passe de 300 à 435 millions, soit 135 millions supplémentaires. Quant à la programmation des dépenses, elle est « en cours de définition avec la filière », a précisé le ministère.
Le secteur aérien gros producteur de CO2
L’ensemble du trafic aérien représente de 2 à 3% des émissions totales de CO2, selon l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). L’Association internationale du transport aérien (IATA) a de son côté annoncé un engagement pour réduire à zéro les émissions nettes de CO2 d’ici 2050, sachant que le nombre de voyageurs devrait atteindre 10 milliards de personnes à cet horizon. Soit autant de CO2 supplémentaire…nnLes industriels ont déjà entamé le développement de cet avion bas carbone. Airbus planche sur un avion à hydrogène et a promis que ses appareils voleront entièrement avec des carburants verts d’ici 2030. L’industriel Safran conçoit actuellement des équipements électriques de pointe pour l’aviation.