Disney+ s’en sort avec les honneurs
Disney s’attendait à une perte d’abonnés sèche pour sa plateforme de streaming suite à la hausse du prix de l’abonnement aux États-Unis. De fait, c’est ce qui s’est passé : Disney+ a perdu 2,4 millions d’abonnés durant le quatrième trimestre 2022. Néanmoins, avec 161,8 millions d’abonnés le service demeure un solide second sur un marché dominé par Netflix (230 millions d’abonnés). Et cette perte n’est pas aussi importante que prévu.
D’ailleurs, le groupe de divertissement a réalisé un meilleur trimestre que les prévisions pour le chiffre d’affaires : 23,5 milliards de dollars. Et les pertes opérationnelles sur l’activité streaming sont moins élevées qu’attendu, même si elles représentent tout de même 1 milliard de dollars. Bob Iger, le patron de l’entreprise, a néanmoins annoncé la suppression de 7.000 postes, une décision qui n’a pas été prise « à la légère », assure-t-il. Disney emploie 190.000 personnes dans le monde, dont 80% sont à temps plein.
Rentabiliser les abonnés existants
Il s’agit pour Disney de réaliser des économies en réduisant les dépenses. Bob Iger, qui a repris son poste de PDG après l’avoir laissé à Bob Chapek en 2020, veut recentrer l’entreprise autour de la créativité pour « amener de la croissance durable et de la rentabilité pour nos activités de streaming ». Outre Disney+, la société opère également les poids lourds Hulu et ESPN+.
L’objectif est désormais moins d’engranger de nouveaux abonnés que de rentabiliser ceux existants. C’est la raison pour laquelle le prix de l’abonnement a augmenté à 10,99 $ par mois et que les services de streaming se sont lancés dans les formules avec publicité (7,99 $ par mois). Il s’agit désormais de diversifier les sources de revenus.