Hausse en-deçà de l’inflation
Une proposition « indécente » : c’est ainsi que la CFDT qualifie l’accord sur les salaires proposé par la direction France d’Amazon. Cette dernière propose une augmentation générale de 3,5%, un chiffre qualifié de trop peu alors que l’inflation s’établit à 4,8%. Le problème, c’est qu’en l’absence de signature de la part des représentants du personnel (exception faite de la CFE-CGC), Amazon décrétait unilatéralement une hausse de… 3% seulement.
Finalement, la direction du distributeur en ligne en est resté à 3,5%, au grand soulagement des syndicats, qui voulaient obtenir une augmentation d’au moins 5%. Ils pointent aussi du doigt le fait que le salaire de base chez Amazon est désormais très proche du smic alors qu’il y a quelques années, il était supérieur de 15 à 20%… Selon la direction, la rémunération est de 25% supérieure au salaire minimum, après 24 mois d’ancienneté.
Réduction de certains avantages
Amazon France a également rogné sur certains avantages, à l’image des aménagements d’horaires pour les personnes souhaitant avoir une PMA, sur le nombre d’absences autorisées sans justificatif (il passe à un jour seulement, contre trois auparavant), ou encore une baisse de l’indemnité de départ à la retraite.
La direction explique dans un communiqué sa satisfaction de « confirmer la proposition d’augmentation salariale attractive » (les 3,5%), jugée « bien positionnée pour les salariés et qui sera mise en place au sein des 8 centres de distribution, tout comme d’autres mesures financières ». Des primes de fin d’année ont par exemple été maintenues.