Il faut dire que la fraude dans les transports parisiens coûte un bras à la collectivité, puisqu’au final, celui qui paye, c’est le contribuable, pour compenser le manque à gagner. Elle est évaluée à 200 à 400 millions d’euros , (par défintion, on n’attrape pas tous les fraudeurs) et seuls… 5 % des amendes établies (qui sont epsilonesques par rapport au montant de la fraude !) sont recouvrées ! En cause ? Bien évidemment, les fausses déclarations d’identité, et les fausses adresses, données par les contrevenants, rendant le risque de prendre une amende bien peu menaçant.
C’est pour cela que Valérie Pécresse propose d’imposer aux voyageurs de pouvoir prouver leur identité. Problème : la détention d’une pièce d’identité n’est pas obligatoire en France, et de facto, il n’est pas non plus obligatoire d’en posséder une sur la voie publique ! nnConséquence : la proposition de Valérie Pécresse pourrait se heurter à une impossibilité constitutionnelle d’avoir une telle exigence à l’égard des voyageurs. L’autre problème de cette mesure, c’est que les agents assermentés ne peuvent contraindre un voyageur à présenter une pièce d’identité. Il faudrait pour cela faire appel à la police, pour les récalcitrants. Pour percevoir ou établir seulement déjà une amende d’un montant de 50 euros dans le métro, le bilan, pour la collectivité, serait foncièrement négatif…