Pour Christine Lagarde, présidente du Fonds Monétaire International, la situation ne fait plus aucun doute et est critique. Il faut que la BCE agisse afin de faire remonter l’inflation : « Plus d’assouplissement monétaire, y compris par le biais de mesures non conventionnelles, s’impose dans la zone euro ». Un message qui n’aurait pas pu être plus clair.
Mais la BCE n’a jamais tenté quelque chose du genre. Certes, elle a baissé ses taux directeurs à 0,25%, du jamais vu dans l’histoire, mais cette mesure ne semble pas avoir été à la hauteur des espérances. Certains pensent même à la possibilité de taux directeurs négatifs, mais ce n’est là qu’une théorie.
L’option la plus plausible pour la BCE serait d’appliquer les politiques monétaires du Royaume-Uni et des Etats-Unis appelées assouplissement quantitatif. Elles consistent au rachat par la Banque centrale de titres de dettes d’Etats sur les marchés. Résultat : augmentation de la monnaie, augmentation de l’inflation et baisse de la force de l’euro.
Mario Draghi, de son côté, n’a pas encore décidé quoi faire ce qui inquiète les banquiers des diverses banques nationales. Car les avis concernant l’assouplissement quantitatif sont très partagés. La BCE se trouve donc sur le fil du rasoir et devra, rapidement, prendre une décision.