Une lettre rouge électronique
Acheminer les lettres prioritaires, celles qui arborent le fameux timbre rouge, revient non seulement très cher à La Poste, mais aussi à l’environnement. L’entreprise a annoncé la disparition de ce timbre, ce qui contribuera à la réduction de 60.000 tonnes de CO2 par an. Cela représente un quart des émissions de carbone de La Poste… Les plis prioritaires ne sont guère plus utilisés par les Français : ils en envoient en moyenne cinq par an, contre neuf en 2010.
Le groupe postal conserve toutefois une possibilité d’envoyer une lettre qui sera distribuée dès le lendemain. Il s’agit de l’« e-lettre rouge », que l’on pourra rédiger sur le site de la Poste, un automate ou au guichet avec l’aide d’un employé. Le courrier sera imprimé à proximité du destinataire, « dans le respect de la confidentialité du contenu », assure l’entreprise. Ce sera beaucoup plus efficace et moins polluant que les lettres à timbre rouge actuelles, mais aussi plus cher : 1,49 euro, au lieu de 1,43 euro à l’heure actuelle.
Des services en plus
Ce changement va s’opérer dès le 1er janvier 2023. Et La Poste ne s’arrête pas en si bon chemin. Le timbre vert reste en place et son prix ne bouge pas (1,16 euro), par contre la distribution se fera sous les trois jours au lieu de deux jours. Un nouveau type de lettre est aussi créé, baptisée « turquoise services plus » qui pour 2,95 euros sera distribuée en deux jours. Elle bénéficiera de services de suivi, de prise en charge depuis sa boîte aux lettres, ainsi qu’une compensation forfaitaire en cas de délai de distribution excessif.
La lettre recommandée reste en place, avec une augmentation de son prix (4,83 euros au lieu de 4,55 euros) et une distribution en trois jours. La Poste proposera des tarifs adaptés pour les professionnels en fonction du mode d’affranchissement et des volumes.