Pas d’aide de l’État
La SNCF sort de la crise sanitaire éreintée, mais en mesure de rebond selon Jean-Pierre Farandou. Le PDG de l’entreprise a fait le bilan du premier semestre auprès du Figaro et sur le papier, et les comptes sont toujours dans le rouge avec des pertes de 780 millions d’euros. Le groupe public accusait déjà des pertes à hauteur de 3 milliards d’euros l’an dernier, compensées par une recapitalisation de 4 milliards menée par l’État. Mais pas question de refaire appel à la manne publique pour compenser, assure le dirigeant.
À ce stade, Jean-Pierre Farandou ne compte pas demander l’aide des pouvoirs publics. La SNCF va emprunter l’équivalent de son déficit pour faire face aux dépenses courantes, détaille-t-il, et bien que l’entreprise sera encore en pertes cette année en raison du troisième confinement au printemps, elle est en « situation de rebond ». Le spécialiste de la logistique Geodis enregistre en effet de bons résultats.
Équilibre financier en 2022
La filiale de la SNCF fait partie des « gagnants de la crise », se réjouit-il. « Quand le poumon du TGV est un peu enrhumé, le poumon de la logistique fonctionne bien et ça fait respirer le groupe. Cela nous a permis d’amortir l’effet de la crise », illustre le dirigeant. La SNCF a également réalisé une bonne affaire en vendant le loueur de wagons de fret Ermewa, qui n’était pas un actif stratégique : une cession de 3,2 milliards d’euros qui va renflouer les coffres à bon compte.
Le PDG de la SNCF a bien l’intention de parvenir à l’équilibre financier en 2022. Pour y parvenir, le groupe compte augmenter son chiffre d’affaires et réduire encore ses dépenses. Des investissements vont être repoussés, notamment pour l’informatique et le matériel roulant, et le nombre d’employés va baisser de 1,5% à 2% « en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite ».