Entre 2012 et 2013, le nombre de personnes de la tranche de population normalement active, celles âgées de 15 à 64 ans, a baissé de 1,23 million. Le Japon fait en effet face à une crise démographique importante liée notamment au coût de la vie et au manque d’espace et que l’immigration, très peu présente et acceptée dans le pays du Soleil Levant, ne peut palier.
Mais cette chute n’a pas empêché le nombre de travailleurs d’augmenter. Au contraire : le nombre de personnes ayant un travail a augmenté de 410 000 pour atteindre 63,1 millions de personnes sur une population totale de 127 millions.
Cette réussite est due à l’embauche de personnes âgées, notamment dans le secteur des BTP. A la suite du tsunami de mars 2011 qui a entraîné la catastrophe de Fukushima, de nombreux chantiers de reconstruction ont été ouverts mais peu de jeunes ne postulent. Les entreprises se tournent alors vers des travailleurs plus âgés pour la main d’œuvre. Il en est de même sur les chantiers de préparation des infrastructures des jeux olympiques de 2020 qui se tiendront dans la capitale, Tokyo.
Mais le Japon a toujours su faire valoir les personnes âgées considérées comme des sages et non comme des poids pour la société. Si bien que Kenji Yumoto, de l’Institut de Recherche du Japon, estime nécessaire de créer un environnement de travail « où les qualités des personnes âgées sont mises en avant et où elle pourrait gagner le même salaire pour leur travail ou connaissance et ce indépendamment d’un travail sous contrat ou à plein temps ».