Un des lobbys favorables à la fermeture de l’institution, S1ngle Seat, a lancé la bataille des chiffres en avril, en estimant le coût de fonctionnement du Parlement à 180 millions d’euros. Un chiffre qui contraste fortement avec les retombées économiques pour la ville de Strasbourg, qui ne se monteraient qu’à hauteur de 20 millions d’euros… Étant donné que les députés européens ne siègent qu’une fois par mois — quand ils y vont réellement —, on peut effectivement douter de l’intérêt de conserver cette institution… qui est pourtant un des piliers de la construction et de la gestion de l’Europe.
Mais cette estimation est contestée par une association pro-européenne, l’AEJE (Association européenne des jeunes entrepreneurs), dont les données annoncent plutôt un coût de fonctionnement de 52,5 millions d’euros en moyenne par an. Ces coûts sont notamment imputables aux infrastructures liées aux bâtiments, que l’AEJE estime à 37 millions, le reste étant composé d’une part variable.
Quoi qu’il en soit, les retombées pour la ville hôte sont plus faibles que le coût du Parlement en lui-même. Une récente étude indépendante confirmait les chiffres de S1ngle Seat, à savoir que l’institution permettait à la ville d’engranger 20 millions d’euros. Mais là aussi, cette somme est contestée par le secrétariat général du Parlement, qui avance des retombées de l’ordre de 30 millions d’euros décomposés comme suit : 66 000 visites par an à hauteur de 304 euros par personne.