L’Irlande est souvent pointée du doigt pour sa fiscalité avantageuse pour les grandes entreprises qui place le pays au centre des montages financiers réalisés par les grands groupes comme Google et Amazon afin de payer moins d’impôts. Mais si on parle souvent des sociétés travaillant dans les nouvelles technologies, on oublie que les groupes pharmaceutiques ne sont pas en reste. Parmi ceux-ci, Pfizer, qui détenait le brevet de la pilule miracle pour les hommes, le Viagra.
Mais durant l’été 2013, le brevet du Viagra est tombé dans le domaine public. Celui qui est considéré comme le médicament le plus vendu au monde, et qui offre des profits record au laboratoire, a vu ses ventes attaquées par les génériques. Et c’est le PIB irlandais qui en souffre.
Alors que cela faisait deux ans que le PIB était en hausse, en 2013 il retombe dans le rouge enregistrant, sur l’année, une chute de 0,3% (contre une hausse de 0,3% prévue par les analystes). LE gouvernement va donc avoir du mal à atteindre son objectif de 2% de croissance pour 2014, d’autant plus que d’autres brevets devraient tomber dans le domaine public cette année encore.
Mais la perte de brevets n’est pas la seule raison de cette chute. Les importations en 2013 en Irlande ont augmenté de 6,3% alors que les exportations, qui en général sont le moteur de l’économie du pays, n’ont augmenté que de 2,9%.
Toutefois, le pays a su conquérir le marché par l’émission d’une dette de 2,9 milliards d’euros qui devrait redonner du souffle à l’économie puisque cette émission de dette représente 60% du financement du pays pour 2014.