Plus d’offres d’emploi de télétravail
À compter du 3 janvier, le télétravail va devenir obligatoire dans les entreprises qui le peuvent en France et ce, durant trois semaines (et il est possible que la période s’allonge en fonction du contexte sanitaire). Mais au-delà des situations de crise comme celle que le monde connait actuellement, alimentée par le variant Omicron et la cinquième vague, la pratique du travail à domicile va demeurer, selon une étude de l’OCDE.
L’organisation a examiné les évolutions des offres d’emploi proposées sur la plateforme Indeed dans 20 pays différents. Les postes avec télétravail devraient se stabiliser à 7,5% du total des offres d’emploi, d’après l’étude. C’est trois fois plus qu’avant le déclenchement de la crise sanitaire, un bond en avant remarquable : la pandémie a permis à de nombreuses entreprises de revoir leur organisation pour y intégrer le travail à domicile.
Le problème des infrastructures
Les résultats diffèrent d’un pays à un autre, et en fonction des catégories d’emploi. Ainsi, le nord de l’Europe (Pays-Bas, Luxembourg, Finlande) et les États-Unis, qui bénéficient d’infrastructures de connexion à internet solides, les offres d’emploi de télétravail passées les restrictions sanitaires se maintiennent à 7% et même davantage. C’est moins le cas dans les pays où Internet est moins développé : 4% seulement des propositions de postes sont en télétravail en Italie en dehors des épisodes de restrictions sanitaires, contre 9% au plus fort de l’épidémie.
Par ailleurs, certains postes ne s’adaptent pas au télétravail. Les fonctions marketing ou informatique, les offres d’emploi avec du travail à domicile représente 11% du volume total. Mais dans les fonctions productives, elles atteignent 1% seulement. L’OCDE relève que le télétravail a représenté 10% du PIB dans certains pays durant l’épidémie, comme en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et aux États-Unis.