Les poids lourds devront passer à l’électrique d’ici 2040 en Europe

Le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont fixé un calendrier ambitieux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre des poids lourds, une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

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Les poids lourds devront passer à l'électrique d'ici 2040 en Europe
Les poids lourds devront passer à l’électrique d’ici 2040 en Europe - © journaldeleconomie.fr

Feuille de route exigeante pour la réduction des émissions des poids lourds

Le 18 janvier dernier, le Parlement européen et les États membres de l’Union européenne ont pris une décision historique : ils se sont accordés sur un calendrier de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les poids lourds, un secteur clé dans la stratégie de réduction de l’empreinte carbone de l’Europe. Les objectifs fixés sont ambitieux : une réduction de 45% des émissions par rapport à 2019 d’ici 2030, atteignant 65% en 2035, et culminant à 90% en 2040.

Ces mesures, distinctes de celles adoptées pour les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers, illustrent l’engagement de l’Europe envers une transition écologique plus vaste. Pour les automobiles de tourisme et les véhicules utilitaires légers, l’objectif est encore plus audacieux, visant une réduction de 100% des émissions par rapport aux niveaux de 2021 d’ici 2035, avec des étapes intermédiaires fixées pour 2030.

Une attention particulière a été portée aux autobus. Dès 2030, tous les nouveaux autobus en service dans les villes européennes devront être classifiés comme « zéro émission ». Cette initiative positionne les autobus à l’avant-garde de la transition écologique dans les transports publics. La directive implique que les constructeurs et les exploitants s’orientent vers des solutions telles que la motorisation électrique, alimentée par batterie ou pile à combustible, ou encore la motorisation thermique à hydrogène.

Un sacré défi pour le secteur

Cette transformation représente un défi majeur pour les constructeurs de poids lourds. Sigrid de Vries, directrice générale de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), a souligné l’importance de l’engagement des pouvoirs publics. Elle appelle à la mise en place d’« infrastructures de recharge électrique et de remplissage d’hydrogène, des systèmes complets de tarification du carbone et des mesures de soutien significatives » pour encourager les investissements dans les transports propres.

L’ACEA estime que pour atteindre ces objectifs, l’Europe aura besoin d’au moins 50.000 stations de recharge électrique et d’au moins 700 stations de distribution d’hydrogène. Ce constat s’inscrit dans un contexte où les constructeurs européens font face à un retard par rapport à leurs homologues américains et chinois, notamment en matière de subventions publiques.

Néanmoins, des signes encourageants émergent. Des géants européens comme Mercedes-Benz Trucks et Volvo Trucks ont déjà annoncé des initiatives prometteuses, notamment la production en série de camions électriques longue distance et de piles à hydrogène dès 2025.

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