Baisse des prix généralisée dans l’immobilier
Au quatrième trimestre de l’année 2023, le marché immobilier français a enregistré une baisse des prix de l’ancien de 4% sur un an, selon l’indice Notaires-Insee. Cette diminution est d’autant plus remarquable que le marché affichait encore une légère croissance au deuxième trimestre de la même année. Les appartements comme les maisons ont été touchés de manière équivalente, avec des baisses respectives de 4,1% et 3,8%. Cette tendance à la baisse est particulièrement prononcée en Île-de-France où le recul atteint 6,9%, contre 2,9% en moyenne dans les autres régions françaises.
L’Île-de-France se distingue par une baisse des prix non seulement à Paris mais également dans sa petite et grande couronne, une situation inédite qui voit les prix du mètre carré chuter sous des seuils symboliques dans certains arrondissements. À l’opposé, certaines régions comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur résistent mieux à cette tendance, en partie grâce à une population de retraités plus importante et à un attrait pour la qualité de vie.
Cette baisse des prix s’inscrit dans un contexte de réduction du nombre de transactions, avec seulement 869.000 ventes enregistrées en 2023, marquant une chute significative par rapport à l’année précédente. Ce ralentissement du marché est principalement attribué à une diminution du pouvoir d’achat immobilier des ménages, exacerbée par une politique monétaire restrictive et une hausse des taux de crédit initiée par la Banque centrale européenne.
Une décrue plus ou moins prononcée selon les régions
Les acquéreurs se retrouvent ainsi dans une position où leurs capacités d’emprunt sont limitées, les obligeant à ajuster leurs projets d’achat. La Banque de France note une baisse de la production de nouveaux crédits à l’habitat, signe d’un marché en contraction. L’âge médian des acquéreurs augmente, reflétant un accès plus difficile à la propriété pour les jeunes et les moins aisés.
Face à cette situation, les acteurs du marché immobilier ajustent leurs attentes. Les notaires anticipent la poursuite de la baisse des prix pour l’année à venir, une prévision partagée par les professionnels de l’immobilier qui envisagent un réajustement des prix entre 6 et 8% en 2024. Cette correction est perçue comme une opportunité pour les acheteurs, leur offrant un meilleur pouvoir de négociation.
Un climat d’attentisme semble cependant s’installer, tant chez les propriétaires désireux de vendre à un prix avantageux que chez les acquéreurs en quête de conditions de marché plus favorables. Ce dernier point souligne l’incertitude qui plane sur le marché, avec des préoccupations particulières concernant les futures évolutions législatives, notamment en matière de performance énergétique des logements.