Sécuriser la production en France
Présenté en septembre dernier par Luca de Meo, le directeur général, le plan « Re-Nouveau France 2025 » consiste en une réorganisation profonde de l’outil industriel du constructeur automobile dans l’Hexagone. Le principal objectif est de produire 700.000 véhicules en France, des modèles électriques qui nécessitent une adaptation des sites et des personnels. La CFE-CGC, la CFDT et FO ont validé le projet, la CGT y travaille encore. C’est suffisant pour aller de l’avant.
Le pôle Renault ElectriCity va accueillir pas moins de 5 modèles : Renault 4 et Renault 5 électriques, Mégane E-Tech, Kangoo E-Tech et un projet de SUV électrique. Le site de Sandouville va produire le Trafic électrique, le nouveau Master revient à Batilly qui va aussi s’occuper d’un véhicule partenaire. Dieppe produira le futur SUV électrique d’Alpine. Enfin, la direction du constructeur planche sur un projet de nouveau véhicule en cours de définition.
Cap sur l’électrique
Les châssis seront produits au Mans, les moteurs électriques de 100 kW à Cleon. Si les modèles à gros volumes restent produits en Turquie (Clio), en Espagne (Captur) et en Chine (Spring), la France va donc produire 700.000 véhicules d’ici la fin 2024. Renault produit actuellement 18% de ses voitures dans l’Hexagone, contre 35% pour Peugeot, il y a donc une marge entre les deux entreprises…nnRenault va procéder à 1.700 suppressions de postes (des départs volontaires), mais en contrepartie le groupe va embaucher 2.500 personnes, dont 2.000 à la production. Le constructeur s’engage aussi à ne fermer aucun site industriel, logistique, pièces et accessoires, et conserve les sites d’ingénierie de Lardy et d’Aubevoye. Les syndicats autorisent également une plus grande flexibilité (pas de rémunération pour les pauses des nouveaux salariés, travail obligatoire plusieurs samedis par an…).