Ambitieux programme de relance du nucléaire
La France veut relancer son programme de construction de centrales nucléaires, un élément essentiel à la souveraineté énergétique du pays. C’est EDF qui prendra la tête de ce programme très ambitieux voulu par Emmanuel Macron : six nouveaux EPR doivent ainsi sortir de terre, avec une option pour huit autres réacteurs de dernière génération. Mais voilà : l’énergéticien français est mal en point, avec une dette qui atteint 60 milliards d’euros.
L’État, qui possède déjà 84% du capital de l’entreprise, veut avoir les mains complètement libres pour mener à bien sa relance du nucléaire. C’est pourquoi, mi-juillet, le gouvernement a annoncé sa volonté de renationaliser EDF, en achetant les actions manquantes au prix de 12 euros le titre. Le montant total de l’opération est de 9,7 milliards d’euros.
Un nouveau patron à la tête d’EDF
La somme est importante, mais même si l’opération peut sembler symbolique à bien des égards, elle ne l’est pas tant que ça. Il s’agit en effet de rassurer sur l’avenir d’EDF, qui va pouvoir s’appuyer sur la puissance publique et ses finances pour poursuivre sa route. De la sorte, les investisseurs pourront prêter de l’argent à l’entreprise afin qu’elle puisse continuer à financer ses opérations.
L’État a lancé formellement ce mardi 4 octobre le processus d’offre publique d’achat « simplifié » auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Dans les faits, il suffit de détenir 90% du capital pour lancer le retrait de la Bourse. À la tête du nouvel édifice d’EDF, l’Élysée a proposé Luc Rémont, actuel responsable des affaires internationales de Schneider Electric, pour remplacer Jean-Bernard Lévy.