Mouvements dans le secteur automobile
Si rien n’est encore confirmé, les pièces du puzzle sont en train de se mettre en place : il est de plus en plus probable que Luca de Meo prenne la tête de Renault. Le dirigeant italien vient en effet d’annoncer sa démission de la présidence du constructeur espagnol Seat, propriété de Volkswagen. C’est à sa demande qu’il quitte l’entreprise, d’un « commun accord » avec le groupe allemand, selon le communiqué du constructeur. Carsten Isensee, vice-président financier de Seat, prend le relais. Luca de Meo ne devrait pas profiter très longtemps de son départ : la rumeur l’annonce en effet avec insistance à la direction générale de Renault.
L’Italien aurait ainsi été préféré à Patrick Koller, le patron de Faurecia, et à Henri Poupart-Lafarge, celui d’Alstom. Par conséquent, Luca de Meo serait le premier dirigeant étranger chez Renault… chez qui il a d’ailleurs débuté sa carrière il y a 25 ans, en tant que chef de produit. Il rejoint ensuite Toyota où il prend les rênes de Lexus, puis en 2002 il prend la responsabilité du marketing au sein de Lancia (groupe Fiat). Il gravit les échelons jusqu’à se retrouver patron d’Alfa Romeo.
Renault en quête d’un dirigeant
En 2015, il bifurque chez Volkswagen avec comme mission de relancer Seat, alors mal en point. Il parvient à redresser la marque, lui redonne une nouvelle attractivité qui se concrétise par un chiffre d’affaires de près de 10 milliards d’euros l’an dernier. Sur les dix premiers mois de 2019, le constructeur vend quasiment 500 000 véhicules, en hausse de plus de 11%.
Renault est en quête de sang neuf pour se sortir des difficultés post-Carlos Ghosn. Luca de Meo a l’expertise nécessaire, il a durant toute sa vie professionnelle littéralement baigné dans le monde de l’automobile, de plus il est polyglotte. Il lui restera à piloter un groupe qui vit sous la tutelle de l’Alliance avec Nissan qui n’est pas spécialement en forme non plus.