On (ne) prend (pas) les mêmes, et on recommence. Plutôt que de sanctionner Arnaud Montebourg ou Benoit Hamon pour leur propos dissidents ce week-end à la fête de la Rose, Manuel Valls et François Hollande ont décidé de frapper fort : Valls vire tout le monde, et reforme une nouvelle équipe !nnPourtant, Manuel Valls est en place depuis seulement moins de cinq mois : son décret de nomination date du 31 mars ! Cette démission surprise, et cette reconduction de Manuel Valls pour former une nouvelle équipe, va être longuement interprétée par les politologues de tout poil mais on peut raisonnablement lister ici quelques hypothèses : nn1) Manuel Valls ne supporte pas la contradiction, les dissensions, il veut que l’on marche droit. Or, la moitié de son gouvernement lui échappait déjà, en particulier Montebourg et Hamon. Il a posé un ultimatum à François Hollande : c’est eux, ou c’est moi.
2) La situation économique qui se dégrade à vitesse accélérée conduit Manuel Valls à envisager un nouveau scénario : celui d’un gouvernement de techniciens plutôt que de politiques, pour couper court au problème des luttes de courants politiques au sein de la gauche. nn3) Cette démission du gouvernement est une opération de la dernière chance pour le tandem opportuniste Valls-Hollande, destinée à tenter de reprendre le contrôle de la majorité, avant une dissolution.
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