Rééquilibrage des participations
Engagés depuis des mois dans des discussions houleuses, Renault et Nissan se seraient finalement entendus sur un nouvel accord de partenariat global impliquant un rééquilibrage de la position de l’un et de l’autre dans leur capital. Renault passerait ainsi de 43,7% du capital de Nissan à 15%, tandis que Nissan bénéficierait de 15% du capital de Renault. Les deux entreprises auraient en main les mêmes droits de vote.
Nissan s’engagerait également à investir jusqu’à 15% du capital d’Ampere, la nouvelle filiale « électrique » du groupe français. Le constructeur apporterait également des brevets et une partie de sa propriété intellectuelle. C’était un des principaux points bloquants, alors que l’ensemble de l’industrie automobile s’est lancée dans la course à l’électrification. Nissan aurait également levé ses objections pour Horse, le pôle « thermique » de Renault dans lequel le groupe chinois Geely compte investir.
Nissan exigeait des changements
Fin janvier, une réunion de l’Alliance se tiendra à Tokyo afin de finaliser l’accord, puis quelques jours plus tard le texte sera signé par les deux parties, qui pourront donc repartir du bon pied. Le dossier est compliqué par la place de l’État français dans le capital de Renault (15%), mais récemment les discussions ont permis de trouver un terrain d’entente. Notamment entre Emmanuel Macron et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida. nnRenault devrait pouvoir vendre les 28% du capital détenu dans Nissan. Ils seront conservés dans un trust en attendant que les conditions du marché s’améliorent. Quant à Mitsubishi, le troisième partenaire de l’Alliance, il attendait que Nissan prenne position pour s’engager à son tour dans cet immense Meccano capitalistique et industriel.