La chaîne d’approvisionnement est grippée
Ikea n’est pas immunisé face aux problèmes d’approvisionnement qui grippe la machine économique mondiale. Le géant de l’ameublement a ainsi expliqué que garder les magasins et les entrepôts ouverts a été difficile durant l’exercice 2021 (septembre 2020 à août 2021) en raison de la « chute de disponibilité » des produits. Et le pire est peut-être à venir : dans un communiqué, le groupe indique ne pas être encore sorti de cette situation, qui va continuer pendant longtemps encore durant l’exercice 2022.
Malgré ces mauvaises nouvelles, Ikea affiche une bonne santé financière avec un chiffre d’affaires de 41,9 milliards d’euros sur l’exercice 2021, soit une hausse de 6% qui se compare à une très mauvaise année 2020, touchée par la crise sanitaire. Sur le précédent exercice, l’entreprise avait enregistré des ventes à hauteur de 39,6 milliards. L’exercice 2022 risque lui aussi d’être compliqué.
Problèmes tous azimuts
Ikea souffre de plusieurs maux : le transport, avec une pénurie de main d’œuvre pour conduire les camions, l’accès aux matières premières, la production et la livraison. « Il faudra du temps avant que le transport mondial rattrape son retard », admet Jesper Brodin, le patron d’Ingka (à la tête du principal réseau de magasins Ikea). Le regain d’activité visible depuis la levée des restrictions sanitaires ne fait d’ailleurs rien pour arranger les choses, puisque la demande repart en flèche sans que l’infrastructure n’ait eu le temps de s’adapter.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Jesper Brodin espère entrevoir une amélioration dans le courant de l’année prochaine pour la chaîne d’approvisionnement. Ikea se fournit en partie en Asie, où le groupe a dû recourir au transport ferroviaire plutôt qu’avec des porte-conteneurs. Un choix qui renchérit les prix facturés aux consommateurs.