Des résultats bien orientés
Au premier trimestre, Engie a enregistré un chiffre d’affaires de 25,6 milliards d’euros, c’est 85% de plus qu’il y a un an ! Le résultat d’exploitation bondit lui aussi, de 74% : il atteint 3,5 milliards. Toutes les énergies sont en demande : le gaz, les renouvelables, le nucléaire (en Belgique…). Le gaz en particulier a fait l’objet d’une communication plus détaillée à la lumière des conséquences de la guerre en Ukraine.
L’impact de l’agression russe en Ukraine est significatif sur le marché européen du gaz, « ce qui se traduit par un niveau de volatilité exceptionnel et des prix très élevés, auxquels s’ajoute le risque permanent de rupture des approvisionnements en gaz en provenance de Russie », explique l’entreprise. Engie a pris ses précautions pour diversifier ses sources d’approvisionnement.
Paiement du gaz russe en roubles
Engie discute actuellement avec Gazprom pour payer le gaz russe en roubles, selon la volonté de Vladimir Poutine. L’entreprise a pris « les mesures nécessaires pour être prêt à exécuter ses obligations de paiement, pour autant que cela soit conforme au cadre des sanctions européennes et ne modifie pas l’équilibre des risques ». Il s’agit de ne pas exposer le groupe à des risques liés à la devise. Le mécanisme passe par un compte chez Gazprombank en euros ou en dollars, puis, par une conversion en roubles sur un deuxième compte.
Les résultats du premier trimestre ont encouragé Engie à revoir à la hausse ses prévisions annuelles. Le résultat net récurrent devrait ainsi être de 3,8 à 4,4 milliards d’euros pour 2022, au lieu de 3,1 à 3,3 milliards. L’entreprise a réévalué ses hypothèses, « portant notamment sur l’évolution du prix des commodités ». Autrement dit sur la hausse des prix de l’énergie subie par les consommateurs.