Nouveau rebondissement en justice
Le départ de Stéphane Richard de la tête d’Orange sera effectif à compter de la mise en place d’une nouvelle gouvernance et au plus tard le 31 janvier 2022, a annoncé le conseil d’administration de l’entreprise. Celui qui est toujours PDG continue d’exercer ses fonctions jusqu’à son départ. Stéphane Richard, patron de l’opérateur historique depuis 2011, a été condamné par la cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d’amende dans l’affaire de l’arbitrage Tapie.
L’affaire remonte à 2008, alors qu’il était directeur de cabinet de la ministre de l’Économie de l’époque, Christine Lagarde. L’arbitrage a permis d’octroyer 404 millions d’euros à Bernard Tapie, mais la décision a été annulée au civil. Stéphane Richard a été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics bien qu’il avait bénéficié d’une relaxe générale en 2019. Il a annoncé son pouvoir en cassation.
Un mandat remis en jeu
Mais sans attendre, Stéphane Richard a mis son avenir entre les mains du conseil d’administration, suivant en cela le souhait de Bruno Le Maire qui avait déclaré en 2018 que le patron d’Orange devait remettre son mandat en jeu en cas de condamnation. « Les administrateurs le remercient pour son engagement à la tête d’Orange depuis 11 ans, de l’apaisement après la crise sociale à la transformation d’Orange en opérateur multi-services de premier rang en Europe et en Afrique », indique le communiqué du groupe.
Stéphane Richard aura « marqué l’histoire du Groupe dans des périodes parfois tumultueuses et toujours en préservant l’intérêt de l’entreprise », poursuit le texte. Une nouvelle gouvernance va être mise en place, le conseil d’administration ayant engagé ce processus depuis quelques mois. Le futur ex-PDG devait terminer son mandat mi-2022.