Mission périlleuse pour le nouveau directeur général
La tâche s’annonce ardue pour Patrick Puy, choisi par HPB, le propriétaire de Go Sport. Le nouveau directeur général des magasins d’articles sportifs « doit permettre d’accompagner la trajectoire de retour aux bénéfices dès 2023, après 17 années de pertes et ainsi de préserver durablement l’entreprise », selon le communiqué de la filiale de la Financière immobilière bordelaise (FIB), le groupe de l’homme d’affaires Michel Hayon.
Pour Go Sport, c’est le second directeur général en moins d’un an. Patrick Puy succède en effet à Benoît Verdier, qui avait été placé à la tête de l’enseigne en février 2022. Ce spécialiste de la restructuration d’entreprise (il a notamment œuvré chez Vivarte) a du pain sur la planche. Le tribunal de commerce de Grenoble s’est en effet emparé du dossier Go Sport depuis le 21 décembre dernier. Un juge enquêteur a été nommé pour étudier les comptes de la société.
Go Sport devra rendre des comptes
Et c’est le 16 janvier que le dossier sera examiné sur le fond, suite à la mission de ce juge enquêteur qui devra réaliser un état précis de la situation financière de Go Sport. En cas de très mauvais chiffres, synonymes de cessation de paiement, alors la justice pourrait lancer une procédure de redressement judiciaire. Go Sport, créé en 1978, emploie 2.000 salariés et est à la tête de 127 magasins en France.
Le nouveau directeur général est présenté comme étant rompu au dialogue social dans l’entreprise. Il devra faire preuve de tous ses talents en poste, car ce sont les organisations syndicales et le conseil social et économique de l’entreprise qui ont lancé la procédure d’alerte économique auprès du tribunal de commerce.