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Efficycle : l’esprit start-up s’empare du développement durable





Le 22 Janvier 2014, par La Rédaction

Trouver des repères de qualité dans l'environnement médiatique du développement durable est devenu un chemin de croix face à la profusion d'informations en la matière. De ce constat, la jeune start-up toulousaine Efficycle a fait surgir un projet entrepreneurial, et s'efforce de délivrer chaque semaine une veille experte aux décideurs publics et privés. Son fondateur, Fabien Baceiredo, nous explique en quoi la curation de contenu est en voie de professionnalisation, et comment il en a fait son métier.


Fabien Baceiredo, fondateur d'Efficycle
Fabien Baceiredo, fondateur d'Efficycle

Racontez-nous la genèse de votre projet ?

Après plusieurs années passées dans un bureau d’études dans le développement durable, il m’est apparu de plein fouet qu’il y avait un très gros fossé entre stratégies publiques et mises en œuvre concrètes par les entreprises et ce, faute d’information. Efficycle est née en janvier 2013 du constat que pour pouvoir agir, il convient avant toute action d’être bien informé !  L’information existe sur le web, mais elle est disparate et difficile à synthétiser. C’est à cette problématique que nos veilles hebdomadaires répondent très précisément en rendant l’information accessible (l’abonnement est complètement gratuit).

Efficycle vient de mettre en ligne « 2013 en 365 initiatives pour réinventer le monde ». Est-ce, en quelque sorte, une façon de porter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru en seulement un an ?

En un sens, oui ! L’idée derrière « 2013 en 365 initiatives pour réinventer le monde » est double. J’ai tout d’abord voulu regrouper en un seul et même document les 365 initiatives qui selon moi apportent une véritable réponse aux enjeux économiques, environnementaux et sociétaux de demain, de manière concrète et optimiste. Ensuite, j’ai voulu démontrer que le paysage médiatique était en évolution avec un nombre croissant de médias spécialisés dans le développement durable, mais aussi que de plus en plus d’articles traitant de ce thème émanent de médias économiques traditionnels. Et les journalistes ne s’y trompent pas, ils écrivent sur les sujets qui intéressent les lecteurs. Le changement est donc en marche !

Quel est votre business model ?

Le business model d’Efficycle est basé sur la publicité. Mais pas de n’importe quelle manière : Efficycle propose une nouvelle forme de publicité informative et accessible. Avec un lectorat très qualifié et une audience en constante progression, l’annonceur est assuré d’une visibilité ciblée (à ce jour, 3100 abonnés uniques), majoritairement auprès de professionnels issus de CSP+. Ensuite, nous proposons aux annonceurs un tarif transparent par nombre d’abonnés (à partir de 0,04€ le quart de page par parution, soit à ce jour 80 € la parution en moyenne). L’autre particularité de la publicité sur Efficycle est que nous sommes l’unique média du développement durable alliant l’interactivité du web et  la qualité visuelle d’un magazine.

Vous avez fait le pari de l’intermédiation en vous positionnant comme « curateur » sur le marché de l’information. Quelles sont les compétences clés qui vous identifient ?

Je crois qu’Efficycle répond à une vraie demande des professionnels qui n’ont pas le temps de faire une veille complète sur leurs thématiques, mais qui en ont pourtant besoin. Les principales compétences mises en œuvre pour proposer ce service sont d’une part la pluridisciplinarité que j’ai acquise à travers mon expertise en économie circulaire, mais aussi le souci d’exhaustivité dans toute tâche que j’entreprends. C’est ainsi que j’analyse et synthétise plus de 20 000 flux d’informations chaque semaine, pour diffuser mes 5 veilles thématiques hebdomadaires. Je relaie également 2 à 3 articles « décalés » par jour, auprès de 6600 followers sur Twitter.

Quelle est concrètement la proposition de valeur d’Efficycle?

Tout d’abord, c’est de proposer à des décideurs économiques une information thématisée clés en main. Les newsletters d'Efficycle sont aussi gratuites, de telle sorte à ce que les petites entreprises ne soient pas discriminées face aux grandes dans l'accès à l'information à forte valeur ajoutée, dont la recherche a nécessairement un coût. Notre proposition de valeur consiste également à rendre visibles de petites structures auprès d’influenceurs économiques. Ainsi, qu’une petite association ou une start-up puissent être repérées par le Directeur de la Communication ou du Développement Durable d’un grand groupe constitue pour elles un enjeu majeur, et nous cherchons à le rendre possible à travers l'espace publicitaire que nous proposons aux annonceurs.

Quelles sont les perspectives de développement de l’entreprise ? Avez-vous d’autres projets éditoriaux à terme ?

Dans un premier temps, nous continuerons bien évidemment à développer notre lectorat pour atteindre les 5000 abonnés uniques d’ici la fin du premier trimestre 2014. Notre enjeu est aujourd’hui de séduire les annonceurs avec le positionnement que je viens d'aborder. A plus long terme, notre développement devrait passer par un élargissement de notre périmètre éditorial aux sources d'information anglophones.

Vous vous adressez prioritairement à des décideurs publics et privés, des managers, ou la sphère académique. Comment avez-vous cerné le périmètre de leur besoin en information ?

Quels que soient les professionnels, qu’ils soient issus du secteur public ou privé, d’une grande ou d’une petite entreprise, tous ont le même besoin en information sur une thématique donnée : aussi, dans toutes les veilles d’Efficycle, on retrouve à la fois de la vulgarisation, des articles scientifiques et techniques, d’autres plus généralistes, un bouquet d’évènements dans l’agenda… L’idée est de faire en sorte que l’ensemble de l’information thématisée soit présente en un seul et unique document, et d’offrir un panorama d’ensemble sur l’actualité hebdomadaire.

En tant que « prescripteur » d’information en développement durable et en RSE, comment évaluez-vous la maturité de ces concepts au sein des entreprises françaises ?

En France, il existe clairement deux types d’entreprises. Les « pro-actives » s’interrogent sur leurs process de fabrication, le cycle de vie de leur activité, et essaient d'identifier les bonnes pratiques. Les « passives », pour leur part, n’évoluent que par et pour la réglementation environnementale ; mais on ne peut pas appliquer quelque chose qu’on ne connaît pas. L’objectif de nos veilles est d’être révélateur d’ambition pour ces entreprises en leur montrant que c’est à la portée de tous en proposant des retours d’expériences, l’agenda des salons spécialisés, ou des solutions techniques.

Pour vous abonner gratuitement aux newsletters thématiques d'Efficycle, rendez-vous sur le site de l'entreprise .





1.Posté par Greencountries le 03/12/2014 17:59 | Alerter
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