Journal de l'économie

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Les mauvais chiffres économiques prévus par la Commission européenne





Le 6 Novembre 2020, par François Lapierre

Coup de bambou sur la croissance prévue en 2021 en Europe : d'après la Commission européenne, les difficultés enregistrées cette année et les nouvelles mesures mises en place cet automne vont continuer à peser.


La France en queue de peloton

La contraction de l'économie dans la zone euro s'établira à 7,8 % en 2020, selon les dernières estimations de la Commission européenne. Malgré les nouvelles mesures de confinement mises en place dans de nombreux pays européens, l'estimation est à peine plus élevée que ce qui était prévu à l'origine (-7,7 %). C'est aussi moins élevé que les estimations de la Banque centrale européenne (-8 %). L'Espagne sera le pays le plus touché avec une contraction de 12,4 %, suivi par l'Italie (-9,9 %) et la France (-9,9 %). Tous les pays sont en territoire négatif, mais certains sont moins enfoncés dans le rouge comme en Finlande (-4,3 %), aux Pays-Bas (-5,3 %) et l'Allemagne (-5,6 %).

La dette moyenne va dépasser 100 % du PIB en moyenne en 2021, un bond significatif par rapport à la moyenne de 86 % cette année. Certains pays seront particulièrement mal lotis, à l'instar de la Grèce où la dette dépassera les 200 % du produit intérieur brut (207 %). La France affichera un niveau de 115 % du PIB, contre 135 % pour le Portugal et 120 % pour l'Espagne. Le chômage dans la zone euro sera de 8,3 % en 2020, puis de 9,4 % l'année prochaine. Il faudra attendre 2022 pour enregistrer un reflux.

Le retour à la normale pas avant 2022

« L'activité économique de l'UE ne va pas revenir à ses niveaux d'avant la pandémie avant 2022 », a affirmé Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission. La deuxième vague, très forte en Europe, « anéantit » les espoirs d'un rebond économique rapide, souligne-t-il. S'il n'y avait pas eu de remontée des cas de contamination, le retour de l'activité à un niveau normal aurait dû intervenir dès la mi-2021. Les conséquences de la crise sanitaire, comme les faillites, le chômage de longue durée et les perturbations dans l'approvisionnement, vont être « plus profondes et durables ».

Par conséquent, 2021 sera moins bien orientée. L'acquis de croissance négative enregistré cette année, additionné aux mesures de restriction qui pourraient se poursuivre durant les premiers mois de l'année prochaine, vont peser sur la dynamique de la croissance. La Commission européenne estime qu'elle ne sera que de 4,2 %, contre 6,3 % lors de sa précédente prévision économique. La hausse de la croissance sera limitée à 3 % en 2022.



Tags : europe

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