Les cyberattaques se multiplient et mettent en danger la sécurité de nos données perso et financières à travers le monde. Plus de 2,3 millions de données de cartes bancaires ont fini sur le dark web ces deux dernières années. Ces incidents inquiètent pas mal, car ils touchent tant les particuliers que les entreprises qui se démènent pour garder leurs infos sensibles bien à l’abri.
Données exposées et retombées mondiales
Les chiffres font froid dans le dos : 95% des numéros de cartes bancaires compromis restent utilisables, ce qui pose un sérieux risque pour les détenteurs. Même si les fuites concernent moins de 1% des cartes en circulation mondiale, les conséquences restent importantes. En France, par exemple, environ 40 000 personnes ont été touchées, soit 2% des cartes divulguées d’après une étude récente. Par ailleurs, presque 26 millions d’appareils ont été infectés par des logiciels malveillants entre 2023 et 2024, avec 9 millions d’appareils compromis rien qu’en 2023.
Infostealers et façons d’infecter
Les infostealers sont au cœur de ces attaques. Ces programmes malicieux sont conçus pour piquer discrètement des infos sensibles et nourrissent un marché noir très actif sur le dark web, souvent par usurpation d’identité.
Les hackers se débrouillent de mille façons pour infecter les appareils, par exemple en faisant télécharger des fichiers malveillants déguisés en logiciels légitimes et en utilisant des arnaques WhatsApp.
En moyenne, une infection sur quatorze mène au vol d’informations bancaires, avec pour grande majorité des infections qui ciblent les smartphones.
Malwares en vedette
Parmi les programmes nocifs qui pullulent en 2024, on trouve Redline, qui représente 34% du nombre total d’infections. Risepro, de son côté, a connu une belle progression en passant de 1,4% en 2023 à près de 23% en 2024. Et puis il y a Stealc, apparu en 2023, qui atteint aujourd’hui 13%. Ces chiffres montrent à quelle vitesse le terrain se transforme.
Conseils pour se prémunir
Face à ces menaces qui se multiplient, il est avisé d’adopter quelques bons réflexes. Il faut agir vite dès qu’on suspecte une infection ou une utilisation frauduleuse : surveille de près tes notifications bancaires et demande une nouvelle carte si besoin (mieux vaut prévenir que guérir). Activer l’authentification à deux facteurs et fixer des limites de dépenses peut aussi aider à diminuer les risques. Pour les entreprises, garder un œil sur le dark web permet souvent de repérer rapidement une fuite d’informations.
Si tu as le moindre doute sur la sécurité de ta carte bancaire, pense à vérifier régulièrement ton compte pour dénicher toute activité bizarre. En cas de paiement suspect, fais opposition à la carte via le site ou l’application de ta banque sans tarder. Il faut aussi commander une nouvelle carte et changer les mots de passe liés à ton compte.