Superprofits records
Les groupes pétroliers ont réalisé une année 2022 exceptionnelle. Les cinq majors du secteur (TotalEnergies, Chevron, Shell, ExxonMobil et BP) ont engrangé des profits record dépassant les 150 milliards de dollars. Un niveau de bénéfices record permis par l’explosion des cours du pétrole et des énergies sous le coup de la guerre en Ukraine et par la demande post-pandémique. De quoi relancer le débat sur la taxation des superprofits…nnAvec 20,5 milliards de dollars l’an dernier, TotalEnergies a tout simplement réalisé le bénéfice annuel le plus important de son histoire. En 2021, le représentant français du secteur avait déjà enregistré un record avec 16 milliards. Et Total n’est pas le groupe le mieux nanti. L’américain Exxon affiche ainsi des profits qui se montent à 55,7 milliards, plus du double de celui de l’année précédente (23 milliards en 2021).
Une année 2023 bien orientée
Viennent ensuite la pétrolière britannique Shell avec 40 milliards de dollars, là aussi deux fois mieux qu’en 2021. Le précédent record de l’entreprise remontait à 2008 avec 31 milliards. L’américain Chevron affiche de son côté des profits à hauteur de 36,5 milliards, le double également de ceux de l’année précédente et 10 milliards de plus que le record de 2011. Enfin, BP a engrangé 27,6 milliards de dollars en 2022, contre 12,8 milliards en 2021.
Pour 2023, les prévisions sont tout aussi bien orientées pour les majors du pétrole. Les cours refluent certes, mais la guerre en Ukraine est loin d’être terminée et l’embargo pétrolier imposé par les pays occidentaux à la Russie vont maintenir les prix à des niveaux élevés. Par ailleurs, la demande est au rendez-vous, notamment grâce à la relance en Chine qui a abandonné ses restrictions sanitaires.