À travers son ouvrage GIGN Top Action, Daniel Cerdan, ancien opérateur du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (brevet n°54), lève le voile sur les mécanismes d’une unité d’élite devenue un modèle international de gestion de crise, d’intervention tactique et de lutte antiterroriste. À l’heure où les questions de sécurité nationale, de résilience des institutions et de souveraineté opérationnelle s’invitent dans les politiques publiques, ce témoignage prend une dimension stratégique.
Fruit d’une expérience de terrain, le récit s’appuie sur une trentaine d’années d’engagement au sein de la gendarmerie, avec un regard critique, souvent lucide, parfois dérangeant, mais toujours centré sur l’analyse opérationnelle. Préfacé par Christian Prouteau, fondateur du GIGN, l’ouvrage revient en détail sur des interventions emblématiques et plus secrètes de l’unité.
Sans prétendre commémorer les cinquante ans de l’unité, GIGN Top Action s’inscrit à contretemps, pour poser à froid une réflexion sur l’efficacité, les procédures, la doctrine d’intervention et les évolutions internes du Groupe. Il aborde également des thématiques plus rarement évoquées, comme la gestion du stress en situation extrême, les mécaniques d’assauts ou encore les conditions d’après-assaut.
Au fil des chapitres, le livre met en lumière les rouages d’une organisation fondée sur la discipline, l’excellence technique et la cohésion humaine, sans éluder les tensions structurelles ou les angles morts de la chaîne hiérarchique. Un ouvrage à la croisée du récit, de l’analyse tactique et du document historique, qui éclaire une part méconnue de la politique de sécurité intérieure.
