Le baril de pétrole Brent passe le cap des 70 dollars
Si l’Iran n’exporte pas de pétrole à cause des sanctions et de l’embargo imposés depuis des décennies, et ce alors que le pays détient près de 10% des réserves avérées de pétrole du monde, l’impact d’une potentielle guerre avec les États-Unis serait catastrophique. Le Moyen-Orient risque d’être déstabilisé et l’acheminement du brut jusqu’aux pays occidentaux perturbé.
Sur cette base, qui reste un scénario théorique, les marchés commencent à bouger : une hausse du pétrole a déjà été constatée en Bourse, avec un premier seuil atteint le lundi 6 janvier 2020 à 10 heures. Le pétrole Brent, issu de la mer du Nord, s’échangeait à 70 dollars le baril, un niveau jamais atteint depuis le 28 mai 2019. La hausse, durant le week-end, a été de 2,04%.
Des risques sur l’économie mondiale ?
Le WTI, de son côté, subissait une hausse de pris de 1,6% durant le week-end, atteignant le prix de 64 dollars le baril, là aussi du jamais vu depuis avril 2019. Cette tendance haussière ne devrait pas s’inverser dans les jours à venir, les relations entre l’Iran et les États-Unis risquant de se dégrader encore plus.
Le risque d’une véritable guerre est même pris au sérieux par les analystes : l’agence de notation Moody’s, dans une note adressée aux investisseurs, estime déjà qu’un conflit de longue durée entre les deux pays pourrait avoir des conséquences sur l’économie mondiale, pesant en premier lieu sur, justement, les prix du pétrole.