Guerre des prix et baisse de la demande
Alors que la demande baissait en pétrole brut en Chine, la Russie et l’Arabie saoudite se sont lancées dans une guerre du prix du pétrole qui n’a fait qu’empirer la situation. Résultat : le 30 mars 2020 le baril de pétrole WTI s’échangeait à 20,36 dollars, après un passage sous la barre historique des 20 dollars.
La tendance ne devrait pas s’inverser rapidement : le monde continue de faire les frais de l’épidémie de coronavirus Covid-19 et de plus en plus de pays confinent leur population. La demande en pétrole brut devrait continuer de chuter, notamment avec l’arrivée du virus sur le sol américain. Les États-Unis sont devenus en quelques jours le premier foyer épidémique.
Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la crise pourrait entraîner une baisse de la demande journalière en pétrole brut de près de 20 millions de barils.
Le pétrole à des prix du siècle dernier
Avec un baril à 20 dollars, le pétrole a perdu deux tiers de sa valeur depuis le début de l’année 2020 et a chuté à un niveau jamais vu depuis les attentats du 11 septembre 2001. 20 dollars le baril, c’est un prix qui n’avait plus été atteint, à la baisse, depuis le siècle dernier.
Le pétrole a connu une forte période de stabilité entre le milieu des années 80 et le début des années 2000 où il s’est échangé entre 15 et 25 dollars. Ce n’est que depuis le milieu des années 2000 que le prix du brut s’est envolé, atteignant le record historique de 140 dollars le baril le 2 juin 2008, juste avant l’explosion de la crise des subprimes.