Selon les chiffres de la dernière étude de l’Acoss (l’agence qui chapeaute les Urssaf) publiée lundi, plus de 914 000 autoentrepreneurs ont été comptabilisés à la fin du mois d’août dernier, soit 90 000 de plus qu’à la fin de l’année 2012. Une bonne nouvelle certes qui témoigne de l’engouement toujours présent pour ce statut, qui offre, il faut le dire, une certaine liberté. Cependant, force est de constater que nombre d’entre eux peuvent être qualifiés aujourd’hui de précaire, ne déclarant, peu ou pas de CA.
Ainsi, seulement 53 % des autoentrepreneurs de France, soit 465 000, auraient déclaré sur le second trimestre 2013 un chiffre d’affaires positif. Un pourcentage qui reste d’ailleurs stable depuis plus d’un an.
Dans le détail, 6 % d’entre eux ont déclaré, sur cette période, un CA trimestriel supérieur à 7 500 euros. Et parmi ces derniers, 26 700 ont fait état d’un chiffre d’affaires supérieur à 10 000 euros. En revanche, selon l’étude, il faut constater que 22 % des autoentrepreneurs ont relevé un CA trimestriel de moins de 1 500 euros. Ce qui est un peu juste pour vivre décemment de son activité… Enfin il faut en déduire que 47 % du total d’autoentrepreneurs que compte la France n’ont déclaré aucune activité depuis un an.
Sur la période du second trimestre 2013, le chiffre d’affaires total des autoentrepreneurs représente la somme de 1,57 milliard d’euros. Un résultat en hausse de 5,2 % par rapport à la même période, en 2012. Enfin, le chiffre d’affaires moyen d’un autoentrepreneur, sur ce trimestre de 2013, accuse une baisse, à 3 368 euros.