Taxation à l’étude pour les sociétés d’autoroute
Selon Bruno Le Maire, le gouvernement examine actuellement la possibilité de taxer davantage les sociétés d’autoroute. Cette décision intervient à la suite de l’approbation du Conseil d’État pour une telle mesure. Le ministre a toutefois souligné que cette nouvelle taxation ne pourrait être mise en œuvre que si toutes les autres sociétés concessionnaires, y compris les barrages hydroélectriques et l’aéroport de Paris, étaient également soumis à cette taxe.
Le ministre de l’Économie a affirmé sur France 2 qu’il était important de comprendre à quoi servirait cette taxe, ce qu’elle pourrait financer, et surtout quel serait l’impact pour les autres concessions. Le gouvernement a été encouragé à envisager cette nouvelle taxation après que les sociétés d’autoroute aient réalisé des gains nets plus importants depuis 2018, suite à la baisse du taux d’impôt sur les sociétés de 33% à 25%.
Les implications financières de la nouvelle taxe
Si cette nouvelle taxe était mise en place, elle pourrait permettre au gouvernement de récupérer de 2 à 3 milliards d’euros de recettes d’ici 2030. Bruno Le Maire a précisé que si une décision était prise à ce sujet, elle figurerait dans le projet de loi de finances pour 2024, qui sera présenté en septembre. En parallèle de cette éventuelle taxation, le gouvernement a annoncé avoir identifié « au moins 10 milliards d’euros d’économies », qui contribueront au redressement des comptes dégradés de la France d’ici 2027. Le locataire de Bercy a cependant souligné qu’il faudrait encore réaliser des économies supplémentaires pour désendetter le pays.
Malgré un environnement économique incertain, Bruno Le Maire a maintenu la prévision de croissance de 1% pour 2023. Il a également abordé la question de la réforme des retraites, dont l’efficacité a été remise en question par un rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR). Selon ce rapport, la réforme des retraites ne permettra pas de rétablir l’équilibre financier en 2030 comme promis. Toutefois, il a affirmé que cette réforme était indispensable, tout en soulignant que les prévisions financières peuvent évoluer.