Éclaircie dans plusieurs secteurs, sauf la construction
La Dares rapporte que les difficultés de recrutement, après avoir atteint un pic mi-2022, sont en baisse dans la plupart des secteurs. Par exemple, dans les branches industrielles, le recul est particulièrement notable dans la fabrication de matériel de transport, avec une baisse de 11 points au deuxième trimestre, et dans les biens d’équipement (-7 points). En ce qui concerne les services, c’est l’hébergement-restauration qui enregistre le relâchement le plus important, avec une chute de 15 points. Néanmoins, le secteur de la construction demeure une exception, continuant de faire face à des difficultés de recrutement.
Malgré ce ralentissement, le taux d’emplois vacants reste plus élevé qu’avant la crise sanitaire, reculant seulement de 0,1 point à 2,2%. D’autre part, l’emploi continue de progresser, mais seulement de 0,1% au deuxième trimestre, comparé à 0,4% au premier trimestre. Pour la première fois depuis la crise, l’emploi est moins dynamique que l’activité globale, qui a rebondi de 0,5%.
Un marché du travail en mouvement
Ce phénomène est accompagné d’une hausse des démissions, particulièrement dans le secteur tertiaire marchand. Avec 550.000 démissions enregistrées au premier trimestre 2023, ce nombre est supérieur de 24% à son niveau avant la crise. Les secteurs du commerce, des services aux entreprises et de l’hébergement-restauration contribuent à eux seuls à 56% de cette progression.
Cette étude de la Dares suggère un certain ralentissement des difficultés de recrutement en France, notamment dans les branches industrielles et dans les services. Cette tendance peut être vue comme un signe de stabilisation du marché du travail, même si des obstacles subsistent, notamment le manque de compétences. Cependant, des exceptions demeurent, telles que le secteur de la construction, qui continue de rencontrer des difficultés significatives en matière de recrutement.