Mais il ne s’agit pas, pour le spécialiste des vols à bas coût, d’acquérir Alitalia. Un porte-parole de Ryanair évoque plutôt un partenariat avec la compagnie aérienne en difficulté. L’idée est d’assurer des liaisons avec les lignes long-courrier d’Alitalia ; dans ce cadre, Ryanair peut mobiliser 20 avions dans les toutes prochaines semaines… mais Alitalia doit d’abord réduire significativement ses capacités.
Une offre similaire avait été proposée à Alitalia de la part de Ryanair, mais elle avait été rejetée. Aura-t-elle plus de chance cette fois ? Ça n’a rien d’impossible. Alitalia est, pour la deuxième fois en moins de dix ans, sous la tutelle de l’État italien qui a ouvert la voie à une procédure de vente de l’entreprise. Toutes les options sont sur la table : vente partielle, vente totale, ou encore restructuration.
Ce sont 32 marques d’intérêt qu’ont reçu les administrateurs d’Alitalia jusqu’au 5 juin, date limite pour des offres. Aucun nom n’a été révélé, si ce n’est celui de Ryanair qui en a pris l’initiative, sans doute pour pousser le gouvernement italien à considérer son offre. Les autres marques d’intérêt portent sur des actifs du groupe aérien : créneaux d’atterrissage, flotte… Alitalia emploie 12 500 salariés dont beaucoup, dans la procédure, risque de perdre leur emploi.