En 2024, année des Jeux olympiques, la France a atteint un record de fréquentation touristique avec 100 millions de visiteurs internationaux et 71 milliards d’euros de recettes. Toutefois, l’Espagne continue de dominer en termes de revenus, malgré un nombre de touristes inférieur.
Une année du tourisme marquée par les Jeux olympiques
La France a accueilli 100 millions de visiteurs internationaux en 2024, un chiffre historique, selon le ministère du Tourisme. Cette augmentation de deux millions par rapport à 2023 a généré 71 milliards d’euros de recettes, soit une hausse de 12 % sur un an. Cet engouement est en partie attribuable à l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, un événement mondial qui a attiré des touristes du monde entier.
Les principales clientèles internationales ayant contribué à cette performance sont les Belges, Anglais, Allemands, Suisses et Américains. Ces derniers, bénéficiant d’un pouvoir d’achat conséquent, ont enregistré une hausse de 5 % des nuitées, confirmant leur rôle crucial dans le secteur touristique français. Parallèlement, les clientèles asiatiques, encore affectées par les effets de la pandémie, affichent un retour progressif, mais les visiteurs chinois restent 60 % moins nombreux qu’en 2019, tandis que les touristes japonais marquent une baisse de 30 %.
L’hébergement locatif s’impose comme un moteur de cette croissance, avec une progression de 16,4 % des nuitées. Les stations de ski, favorisées par un bon enneigement, ont également contribué à l’essor touristique en fin d’année, atteignant un taux d’occupation de 85 % sur tous les hébergements marchands, soit une hausse de trois points par rapport à l’année précédente.
L’Espagne, un modèle de rentabilité
Malgré ce succès, la France fait face à une concurrence accrue. L’Espagne, avec 94 millions de visiteurs en 2024, a généré 126 milliards d’euros de recettes, presque le double de la France. Dans une interview au Figaro, la ministre française du Tourisme, Nathalie Delattre, a souligné cet écart : « Si la France fait encore figure de leader mondial dans ce secteur, nous sommes très fortement concurrencés. »
Pour réduire cet écart, la ministre a exprimé son ambition de faire de la France la première destination de tourisme durable. Ce projet s’inscrit dans une volonté d’attirer des visiteurs à forte valeur ajoutée tout en répondant aux enjeux environnementaux.
Les perspectives pour 2025 s’annoncent encourageantes, avec une hausse prévue de la fréquentation dès le premier trimestre. Les arrivées aériennes internationales augmentent de 10 %, notamment grâce aux visiteurs américains (+15 %), brésiliens (+7 %) et chinois (+16 %). Ces chiffres confirment la dynamique positive du secteur touristique français, malgré des défis de compétitivité persistants face à ses voisins européens.
